REPORTAGE : L'ANGE DE LA BAIE PAR JEAN MARIE FONDACARO
Il est passé de l’ombre à la lumière sans rien perdre de son humilité. Avec L’Ange de la Baie, Jean-Marie Fondacaro rend un hommage tout en légèreté, mais lourd de sens, aux victimes de l’attentat du 14 juillet 2016. Rencontre avec un Compagnon devenu artiste.
L’Ange de la Baie n’est que la partie émergée de l’iceberg Fondacaro. Une infime partie. Pour la saisir pleinement, il faut plonger au commencement de l’histoire, en 1956. Cette année-là, naît à Nice Jean-Marie, héritier d’une famille d’artisans. Lui décidera de devenir sculpteur et se formera auprès des Compagnons du Tour de France, passés maîtres dans l’art de transmettre un savoir-faire exigeant. Son matériau de prédilection : le bois. Suivra le traditionnel Tour de France, qui lui permettra de devenir à son tour Compagnon. « Dans l’univers des Compagnons, dire je vais créer, c’est un peu prétentieux » avoue celui qui décèle une différence entre être sculpteur ou artiste. Et de préciser sa pensée : « Être sculpteur, c’est reproduire. Être artiste, c’est lâcher prise. »
L’obtention, en 1996 du prix Arman de la création, au Salon d’Art International « D’ART » de Nice, le propulse dans le cercle des artistes reconnus. Les années 2000 seront synonymes de rencontres et d’opportunités. Si Jean-Marie Fondacaro, l’homme, n’a pas changé, c’est la vision de l’artiste qu’il renvoie qui est montée en puissance. « L’entrée en création est une démarche spirituelle. Je me découvre moi-même à travers mes sculptures. »
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