LE PALAIS IDEAL DE FERDINAND CHEVAL

UNE DÉMESURE ÉMOUVANTE
Il est célèbre aux quatre coins de la terre et compte parmi les sites les plus visités de France. En 2024, année du centenaire de la mort de Ferdinand Cheval, le Palais idéal accueillera même le passage de la flamme olympique, le 20 juin.

La construction de cet édifice unique au monde peut se résumer en deux dates et quelques chiffres : 1879 - 1912, 10000 journées, 93000 heures et 33 ans d’épreuves. C’est beaucoup plus que cela en réalité. C’est l’histoire incroyable d’un pari fou, celui d’un homme que rien ne prédestinait à devenir célèbre. En avril 1879, Ferdinand Cheval a 43 ans, il est facteur et parcourt chaque jour 42 kilomètres à pied pour effectuer sa tournée (l’équivalent d’un marathon à quelques centaines de mètres près).

Il racontera comment cette formidable aventure commença : « Mon pied avait accroché une pierre qui faillit me faire tomber. J’ai voulu savoir ce que c’était. C’était une pierre d’achoppement de forme si bizarre que je l’ai mise dans ma poche pour l’admirer à mon aise. Le lendemain, je suis repassé au même endroit, j’en ai encore retrouvé de plus belles. Je me suis dit : puisque la nature veut faire la sculpture, je ferai la maçonnerie et l’architecture. »

André Malraux, alors Ministre de la Culture, l’a classé Monument historique, au titre de l’art naïf, en 1969. Les surréalistes ont plébiscité ce palais inhabitable, qui ne se réfère à aucun mouvement artistique, ne respecte aucune règle et s’affranchit de toutes normes. Niché au coeur d’un jardin luxuriant, il a grandi, jour après jour, accueillant un bestiaire extraordinaire – des biches, des éléphants, des ours, des caïmans, des pélicans, des pieuvres… - des géants et des fées, mais aussi des personnages mythologiques. Une construction inclassable, hier comme aujourd’hui, mais qui « parle » à tous, hommes, femmes et enfants.

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